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Le bouquin du coin
31 janvier 2012

C'EST FOU CE QU'ON VOIT DE CHOSES DANS LA VIE de Nicole de Buron **

c'est fouL'auteure nous raconte dans ce roman son enfance, sa jeunesse, son entrée dans la vie adulte semée de voyages et de rebondissements. Vous croyez qu'avec un nom à particule, la vie vous ouvre toutes ses portes? N'en soyez pas si sûrs... Trimballée entre une mère maniaco dépressive et un père absent (qui fera des enfants à sa nouvelle femme jusqu'à temps qu'ils aient un garçon, histoire de léguer son patrimoine familial, à commencer par son nom), Nicole doit fuir la France pour l'Algérie, situation politique oblige. Dans un couvent, elle apprend les bonnes manières et reçoit une éducation religieuse. En revenant à Paris, elle est seule, seule face au monde sans famille pour l'aider. C'est en revenant d'un séjour en Angleterre où elle a donné des cours de français à de jeunes anglaises et reçu des cours de sténo et d'anglais, que sa vie débutera vraiment en France.

Nicole de Buron est un écrivain français au style vif qui raconte dans ses romans à la 2ème personne du pluriel les aventures d’une femme écrivains et de sa « tribu ». Elle allie alors humour et expérience professionnelle.

Autant "Mon coeur tu penses à quoi ?" est un vrai succès, autant j'ai trouvé ce livre un tantinet fade. C'est vrai que le titre annonce la couleur: on va découvrir ce que l'auteur à vécu, ses aventures, ses mésaventures, ses rencontres... Mais trop c'est trop, on a l'impression que le personnage ne se pose jamais, toujours ballotée entre deux histoires. Récit d'un début de vie chaotique, ok, mais le lecteur ne sait plus où donner de la tête et décroche vite. On retrouve néanmoins avec plaisir dans quelques passages le style frais et dynamique de la plume de Nicole de Buron.

Un extrait : "Grand-père sortit de l'immeuble en tenue d'été, sa canne à la main, un bleueut à la boutonnière (le cher homme adorait les "bleuets militaires" et en portait dès le matin, y compris pour aller à sa banque). Que dirait il maintenant qu'il n'en resye plus un seul même dans les immenses hectares de blé de la Beauce? Ni ailleurs. Empoisonnés par les saloperies chimiques agricoles. De l'autre côté de la cour surgit doucement la Minerva, l'énorme voiture belge donc Grand-père était si fier. Joseph, le chauffeur, en uniforme de toile blanche, la conduisait. Il freina, sauta hors de la gigantesque automobile, ouvrit cérémonieusement la portière arrière gauche pour que son maître puisse s'asseoir confortablement sur la large banquette.


- Elles sont encore en retard! grommela mon ancêtre.


- Les voilà, monsieur le baron, dit gentiment Joseph.


En effet, Grand-mère apparut à son tour, son éternel chapeau-cloche noir enfoncé jusqu'aux yeux. Elle était habillée tout en noir depuis la mort en 1915 à Verdun de son unique fils.


Elle monta s'installer majestueusement à côté de Grand-père. Précédent Mademoiselle Anne, ma chère gouvernante, qui me tenait par la main, essayant de m'empêcher de sautiller de joie. C'était les vacances: nous partions trois mois à la campagne que j'adorais."

Aux éditions Pocket

274 pages




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