On va au cinoche ? Casse-tête chinois, Il était temps et Les garçons et Guillaume, à table !
Bon, il était IN-DIS-PEN-SABLE que je retourne un peu zoner dans les salles de cinéma, histoire de rentabiliser ma carte illimitée. Après un passage à vide en terme de box office, je suis heureuse de voir la période de Noël arriver avec son lot de jolis films.
Casse-tête chinois de Cédric Klapisch : on l’attendait et on n’est pas déçus !
Vous vous demandiez, après l’Auberge Espagnole et les Poupées russes, ce qui pouvait nous attendre dans le dernier volet de Klapisch, Casse-tête Chinois. Et bien encore des voyages, des surprises, de l’amour, de l’humour, de la tendresse, des découvertes, des moments de vie.
Cette fois-ci, Xavier a 40 ans. Il est marié à Wendy et a deux adorables enfants avec elle. Malheureusement, le couple bat de l’aile et se sépare. D’ailleurs, Wendy part s’installer à New-York avec les enfants. La situation étant trop insupportable pour lui, Xavier décide de les y rejoindre et dégote, grâce à la compagne d’Isabelle (Cécile De France), un appartement dans China Town. Martine (Audrey Tautou) refait de douces apparitions dans sa vie de New Yorkais. Entre ses gardes partagées, l’enfant qu’il fait à Isabelle pour l’aider, son bouquin à écrire et sa vie sentimentale… Xavier a bien du mal à défaire les nœuds qui font sa vie.
Il y a une légende urbaine qui dit qu’à force de faire des suites, on se lasse d’un film. Raté ! Ici, la magie opère. Peut-être après ce long moment qui a séparé les sorties des films en question. Et aussi parce que c’est logique. Xavier étudiant. Xavier jeune homme. Xavier papa. Ca fonctionne.
Bien calés dans le siège rouge de la salle de cinéma et même si la dame derrière grignote de façon agaçante son pop corn, vous vous laissez séduire, bien heureux de retrouver la façon de faire de Klapisch : cette voix off, cette façon anarchique de raconter les choses, de revenir en arrière, cet humour en finesse, cette façon de lier les personnages entre eux, de les rendre attachants…
Non, vraiment, ce film, malgré un ou deux gags « déjà vus » (et appréciés) dans les premiers volets, réserve encore de belles surprises. Je vous conseille vivement d’aller le voir. On se sent si bien en sortant…
Avec Romain Duris, Audrey Tautou et Cécile De France
Dans les salles le 04 décembre 2013
Il était temps de Richard Curtis : un concept vraiment bien
Tim Lake, jeune anglais, introverti, roux, découvre le secret des hommes de sa famille : il peut voyager dans le temps et revivre, quand il le souhaite, chaque moment de sa vie. Du coup, ses premiers essais seront voués à trouver l’amour. Inutile de dire qu'il va rendre ce moment parfait au risque de faire plusieurs tentatives. Et puis, aider sa famille sera sa prochaine mission. Tim se rend vite compte que la tâche n’est pas évidente : si tu veux changer un détail pour parvenir à tes fins, il se peut que cela entraîne d’autres événements inattendus. Et il faudra faire des choix.
Quelle joie d’aller voir un film dans la même lignée que Love Actually et Coup de foudre à Notting Hill ! L’amour est plus que jamais au cœur de cette histoire prenante. L’amour de deux êtres, l’amour d’une famille aussi.
Ce que j’aime dans le style de Richard Curtis c’est ce côté « vie brouillon » où tout se mêle et finit par se dénouer. Ca nous amène évidemment à se poser la question du destin, de la vie qui avance avant même qu'on s'en rende compte, de la fatalité, des choix… De l’amour à la mort, il n’y a qu’un pas, ce film en est la preuve. Pas de place pour les regrets : on nous offre la possibilité de mener sa vie là où on veut vraiment l’emmener et de ne garder le meilleur. Bien sûr, on ne tombe jamais dans le larmoyant ! N’oublions pas qu’il s’agit d’une comédie : il y a toujours une situation incongrue qui vous attend pour dynamiser le film.
Une comédie romantique pas comme les autres qui n’est pas faite, à mon sens, que pour les filles et qui vous emmène sur d’autres routes !
Avec Domhnall Gleeson, Rachel McAdams et Bill Nighy
Les garçons et Guillaume, à table ! de Guillaume Gallienne : de la réalité à la fiction, des planches au grand écran
Guillaume a toujours dit qu’il était une fille. Il a toujours été plus proche de sa Mère. Il n’a jamais fait de sport, contrairement à ses deux brutes de frères. Elevé dans une famille bourgeoise, il fait face, chaque jour, à l’incompréhension de son père et des moqueries de ses camarades. Il passe toutes ses années d’enfance et d’adolescence à observer les femmes (et surtout sa mère : qu’il adore imiter), leur souffle, leurs manières. Il les connaît par cœur, au final. Un beau jour, il aura la révélation de sa vie. La révélation qui mettra fin à tant de tortures personnelles et marquera le début de sa nouvelle vie. Vraiment la sienne.
Un film un poil déstabilisant tant on est peu habitué à ce genre de films. Pourtant, on ressort de là joyeux car le moment était agréable. Guillaume Gallienne tire ce film hilarant de sa propre histoire, une longue analyse de lui même qu’il a d’abord jouée sur les planche entre 2008 et 2010. Aujourd’hui, ce film détonne dans le monde du cinéma. L’acteur incarne son propre rôle ainsi que celui de sa mère, qu’il dit imiter à la perfection. La performance est incroyable !
Plus loin qu’en surface, ce film est n’est pas qu’un bijou plein d’humour : il révèle une vraie quête de soi. Il est à la recherche de son identité, mesure l’impact des carcans familiaux, part à la découverte de sa sexualité…
En somme, Les garçons et Guillaume, à table ! est un film complètement déjanté qui sort un peu des codes du cinéma classique autant par la façon d’aborder le sujet que par le style qui vaut le détour !
Avec Guillaume Gallienne, André Marcon, Françoise Fabian, Nanou Garcia.
Et vous ? Vous êtes allés voir quoi au cinéma ?