Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Le bouquin du coin
16 février 2012

FEMMES QUI COURENT AVEC LES LOUPS de Clarissa Pinkola Estès**

femmes qui courent

Décortiquer un conte pour y piocher les plus grands secrets des femmes, c’est le pari que s’est lancé Clarissa Pinkola Estés dans cet ouvrage. Elle va rechercher au plus loin ce qu’a pu être la femme et comment celle-ci a évolué, changé, été modifiée par la société qui l’entoure et la culture. Elle propose ainsi une vraie réflexion sur notre identité, les valeurs et aussi notre inconscient. Barbe bleue, la petite marchande d’allumettes ou même la vierge Marie, ce livre permet à chaque femme de (re)partir à la conquête de la Femme sauvage.

Clarissa Pinkola Estés est une américaine d’origine hongroise.  Conteuse et psychanalyste, elle est à l’origine du concept de la Femme Sauvage.

Ai-je aimé ce livre ou non ? Telle est la question. Je ne sais pas bien à vrai dire. Je n’ai pas réussi à le finir, c’est donc que certains aspects m’ont dérangé. Pourtant, lecteur comme lectrice, on se sent comme grandi en le refermant. Comme nourris d’une pensée, d’une envie de méditer, d’observer et de trouver sa place. Une sensation de réconfort qui se laisse vite remplacer par des remises en question existentielles. L’auteure parvient à établir avec justesse un comparatif entre des contes enfantins et des connaissances en psychologie pour dépeindre un portrait de la femme à travers le temps. C’est un des dons que l’on ne peut refuser à Clarissa Pinkola Estés. On reçoit avec plaisir son savoir, son expérience, des retours de ses voyages et sa touche d’humour. Les femmes retrouvent au fil de la lecture leur « nature sauvage » ou un certain équilibre libéré des contraintes de la société qui les entoure. Même si ce livre est qualifié de féministe, je pense qu’il est peut-être lu par les hommes afin que ces derniers tentent de comprendre le fonctionnement des femmes. Toutefois, je me sens quand même obligée de parler des aspects plus négatifs. L’ennui a été présent à plusieurs reprises lors de la lecture ; sans doute à cause de la foultitude de détails parfois pesants ou certaines références en psychologies difficiles à cerner. Peut être que la magie de Noël (lu en cette période) ne me mettait pas dans de bonnes conditions pour accueillir ce livre. J’avais plus envie d’une lecture légère avec une belle histoire humaine.  En somme, c’est une thérapie à lire… en plusieurs fois !

Un extraitun peu particulier : il s’agit de l’avant-propos de cet ouvrage que je trouvais totalement adéquat pour présenter la manière de penser de l’auteure.

« Nous éprouvons toutes un ardent désir, une nostalgie du sauvage. Dans notre cadre naturel, il existe peu d’antidotes autorisés à cette brûlante aspiration. On nous a appris à en avoir honte. Nous avons laissé poussé nos cheveux et nous en sommes servies pour dissimuler nos sentiments, mais l’ombre de la Femme sauvage se profile toujours derrière nous, au long de nos jours et de nos nuits. Où que nous soyons, indéniablement, l’ombre qui trotte derrière nous marche à quatre pattes.

 Aux éditions Le livre de Poche
731 pages
 

Publicité
Publicité
Commentaires
Pages
Publicité
Publicité