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Le bouquin du coin
21 janvier 2012

MORT AUX CONS de Carl Aderhold ****

mortauxconsQue ce soit l’employé de la Sécurité Sociale qui ralentit ses démarches ou bien sa femme qui exerce sur lui une telle pression pour qu’il trouve un travail, le narrateur tuera tous les gens qu’il rencontrera et qu’il jugera con. Au total, 140 personnes y passeront. Au-delà des meurtres commis, il échafaude toute une théorie sur le con. 

 Mort aux cons est le premier roman de Carl Aderhold. 

Tous les jours, nous sommes confrontés aux cons décrits dans ce roman. On a tous eu ces envies de meurtres. Sans pitié et avec style, l’auteur nous venge et nous fait passer un moment dans la peau d’un redoutable serial killer. 

Un extrait « Deux jours plus tard, alors que je redescendais l’escalier de la bouche du métro, un type devant moi poussa la porte et sans même se retourner la lâcha. J’accélérai le pas et tendis le bras pour la saisir avant qu’elle ne se ferme, mais j’entendis le clac du pêne s’engageant dans la gâche. Mon bras plia sous le poids de la porte et, comme j’avais continué à avancer, je me cognai contre le battant déjà refermé. Je dus donner un coup d’épaule pour la rouvrir. Je criai en direction du type un « merci » sonore. Il se retourna et me regarda sans comprendre, puis haussa les épaules. Un sentiment de rage bref mais intense me saisit.Par un hasard étonnant, la même scène se reproduisit le lendemain et le surlendemain encore ! Et par un hasard encore plus extraordinaire, à chaque fois, il s’agissait du même type. En fait, je venais de prendre un nouveau poste en intérim et nos horaires de départ correspondaient désormais à la seconde près. Le troisième jour, j’arrivai en avance et, lorsque je le vis apparaître, je me glissai devant lui et lui lâchait la porte sur le nez. Il ne broncha pas. Le jour suivant, il agit comme les jours précédents. Mon action pédagogique avait échoué. Après un week end de repos, je le retrouvai le lundi : porte lâchée, clac de fermeture, coup d’épaule pour la rouvrir. Mais cette fois, cela ne demeura pas impuni. Je quittai plus tôt mon travail et me postai à la station de métro du matin, attendant son retour. Il se montra d’une ponctualité parfaite. Je me précipitai, lui assenai un coup de couteau comme s’il ne s’était rien passé (j’avais vu faire ça dans un film d’espionnage). « Qui me claque la porte, claque à sa porte. », pensai-je en m’éloignant. Il habitait 11, boulevard du Maréchal-Leclerc. Je dis cela pour que vous puissiez l’identifier car les journaux ne mentionnèrent jamais son nom. »

 

Aux éditions Le livre de poche

410 pages

 

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