The impossible***** : On y était
On se souvient tous du terrible tsunami qui a frappé l’Asie du Sud Est en 2004. Depuis, l’émotion devait être trop vive pour oser en faire un film même si déjà quelques livres avaient tâté le terrain.
The impossible ou l’histoire de cette famille en vacances en Thaïlande au moment des faits. Lorsque la grande vague déferle sur les terres, la famille se retrouve séparée. C’est parmi les débris que chacun essayera de retrouver les siens.
J’avais à peine vu la bande annonce que je voulais courir voir ce film. Rien que le teasing m’avait scotchée sur mon siège. Je ressentais déjà l’angoisse monter en moi en voyant la grande vague arriver.
Je ne sais pas pourquoi ce film m’attirait autant. Peut-être parce que, dans la rue de mes parents, une famille y était aussi. Ce jour-là, la famille voulait aller à la plage sauf l’aînée, fatiguée qui a désiré rester à l’hôtel. Ce jour là, elle a perdu toute sa famille, elle se retrouve seule, elle est vivante mais seule.
Tiré d’une histoire vraie, ce film est très réaliste. Il permet de comprendre l’horreur du drame. L’horreur des gens qui ont vécu le tsunami et celle de leur famille restée en France ou ailleur, sans nouvelles, sans savoir si tout va bien.
Le film ne passe pas par 4 chemins et tant mieux. Il débute dans l'avion, on ne repasse pas 3 couches de mélodrame sur la vie de la petite famille. On arrive vite au moment tant attendu : la vague. La vague, la grande vague, spectaculaire, intense et dévastatrice. Sur l'écran, elle est tellement réaliste. Elle rase tout.
Et là, on arrête de respirer, comme les personnages. Je crois que la vague qu'on se prend dans la tête provoque une onde de choque dans la salle de cinéma. Le spectateur se noie avec les acteurs, le spectateur se perd avec les acteurs. Jusqu'au bout, jusqu'à la dernière seconde, on ressent chaque instant de détresse. On espère, on prie, on implore une fin heureuse.
Ne vous attendez pas à voir un film léger. Vous seriez déçu. De la noyade, de l'angoisse, du sang, des blessures... Vous ne serez jamais ménagé. Votre estomac non plus.
Dans le lot d'émotions que nous procure ce film, on oublie pas la petite larme, le coeur serré puisque les thèmes majeurs restent les dégàts d'une catastrophe naturelle, les disparitions, la mort. N'est pas humain celui qui n'éprouve rien.
Et si cette famille a connu les pires vacances de sa vie et doit avoir une peur bleue à vie de la mer et de l'océan, elle a aussi une destinée incroyable. Une destinée capable d'en faire un excellent film.
En sortant de la salle, on sait que c'est une histoire vraie, il règne un climat étrangement calme, on a tous une question en tête : après ça, existe t'il une reconstruction psychologique possible ?
En somme : vraiment un très bon film
Pendant le film : je me suis presque rongée les ongles
Dans la salle : j'étais avec une copine et on a retrouvé un copain par hasard
Une remarque : Ca vous fait kiffer autant de violence ?
Je n’ai toujours pas vu : Un plan parfait mais pas sûre de le voir au vu des petits bijoux qui viennent de sortir
Le prochain film que j’irai voir c’est : Comme des frères, évidemment
Un film dramatique avec Naomi Watts, Ewan Mc Gregor et Tom Holland