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Le bouquin du coin
29 septembre 2014

LA TETE DE L'EMPLOI de David Foenkinos

- On ressort du bouquin pas très optimiste, presque tristoune et comme à la cantine : pas assez rassasié ! -

L'HISTOIRE  Bernard pensait pouvoir continuer comme ça longtemps. Un mariage classique. Une carrière de banquier classique. L’amour pour sa fille… classique aussi. Pas de bol, à la cinquantaine bien sonnée, sa femme le quitte, il perd son boulot, sa fille part vivre au Brésil… La tourmente, la vraie ! Obligé de retourner vivre chez ses parents, il s’engouffre dans la spirale de la dépression jusqu’à ce qu’il ne s’accroche à la bonne bouée !

DAVID FOENKINOS, VOUS AVEZ DIT ? Etudiant en lettres à la Sorbonne dans un premier temps, professeur de guitare aux sonorités jazz ensuite, David Foenkinos fait également partie des romanciers nouvelle génération. La délicatesse est son 8ème roman.

TOUT CE QUE J'EN PENSE Pas évident de se faire un avis sur ce bouquin... Vous devez déjà jubiler de me voir hésiter un peu face à une oeuvre de Foenkinos. Rassurez-vous, je n'ai pas trouvé cela médiocre, non plus !

En fait, j'ai l'impression qu'avec La tête de l'emploi, l'auteur s'est enlisé un peu trop dans son style. Je le dis souvent : Foenkinos prend des héros de l'ordinaire, comme des antihéros. Des personnes comme vous, comme moi, à qui il n'arrive rien d'extra ordinaire mais que la plume sarcastique de l'auteur parvient toujours à rendre presque incroyable. Bah là... non.
Bernard est l'un de ces antihéros. Banquier. La cinquantaine. Bien plan-plan. Pas d'ambition particulière. Le genre de gars à qui on aimerait sacrément secouer les puces, en permanence. Le genre de gars, presque fatiguant de mollitude dans la vie. Vous voyez le genre ou pas ? Sauf qu'en fait, tout le long du roman, Bernard s'enfonce, s'enfonce sans jamais être réveillé par un soubresaut de folie, de piquant, de créativité. Et quand cela finit par arriver en fin de parcours, c'est aussi vite essuyé d'un revers de la main. Pourquoi ces tentatives au bonheur ne durent-elles pas un peu plus longtemps ? On n'a même pas le temps de les savourer !

L'auteur évoque la crise et ses difficultés, notamment pour cette génération qui se retrouve au chômage à un âge charnière et qui a connu les années fastes de la recherche d'emploi. Pour moi, qui suit à la moitié de cette vie, j'en étais presque angoissée.

A côté de ça, le roman se lit toujours très facilement, on apprécie toujours autant les notes en bas de page de l'auteur comme autant de clins d'oeil et on se demande toujours là où va nous emmener Foenkinos. La lecture demeur donc plaisante...  Quoiqu'il en soit, on reste un peu sur notre faim. On ressort du bouquin pas très optimiste, presque tristoune et comme à la cantine : pas assez rassasié !

Au final, on se fait presque autant chier que Bernard chez ses parents !

Et comme en ce moment, je réconforte beaucoup d'amis qui ne vont pas bien (à l'automne, les arbres perdent leurs feuilles et l'amour ses racines, visiblement), je me suis notée une phrase à ressortir : "Les douleurs s'échappent au bout d'un moment, épuisées elles-mêmes de nous faire souffrir".

POUR QUI ?  Pour tous ceux qui vont bien... et qui veulent aller un peu moins bien !

C'EST LA PREMIERE PHRASE…  « Un jour, mes parents ont eu l'étrange idée de faire un enfant : moi. »

AU GUIDE MICHELINE  starsstarsstars 

 

CA PEUT AIDER … 286 pages aux éditions J'ai lu.

 

 

 

 

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