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Le bouquin du coin
24 avril 2014

LE DIABLE VIT A NOTTING HILL de Rachel Johnson

- Une lecture agréable pendant laquelle on rit, on jase, on exalte !  -

 

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L'HISTOIRE Londres. Notting Hill.  Dans un des nombreux squares privés de cette partie de la ville, vivent une série de riches banquiers, de milliardaires et d’architectes en tout genre, tous avec l’inscription « friqué » marquée sur leur front maison. Si les mœurs veulent que les hommes travaillent, les femmes remplissent leur planning entre l’école des enfants, les cours de Yoga à domicile, les déjeuners de commérages à manger des graines… Parmi elles, il y a Mimi et Clare qui nous racontent, chacune leur tour, leur vision de ce quartier auquel elles sont attachées pour des raisons différentes.

Mimi d’abord, avec son Mari Ralph et leurs trois enfants, qui habite la plus petite et modeste maison du square dont Ralph a hérité. Le couple travaille sans relâche pour joindre les deux bouts. Ils détonnent un peu dans ce décor ultra bourgeois. Clare, femme d’architecte ne parvenant pas à faire un enfant et qui vit pour le jardinage et se retrouve fortement séduite par le mari de sa meilleure amie.

RACHEL JOHNSON, VOUS AVEZ DIT ? Editorialiste connue en Angleterre, Rachel Johnson dépeint dans ce roman la vie d’un quartier qu’elle connaît que trop bien. Aujourd’hui, elle est rédactrice en chef du Lady Magazine.

TOUT CE QUE J'EN PENSE Une histoire d’amour à la Coup de foudre à Notting Hill ? Une histoire piquante au Diable s’habille en Prada ? En regardant le titre et la couverture, on s’interroge sur le contenu du bouquin. Personnellement, je le voyais arriver avec ses grands sabots : une histoire ultra légère de nanas qui s’enquiquinent au point de blablater sur les unes et sur les autres et on aurait fait le tour.  En fait, on n’y est pas du tout… 

L’auteur avait à cœur de parler de ce quartier pour lequel elle avait craqué lorsqu’il était encore un tantinet bohème alors qu’aujourd’hui on y croise plus que de grosses cylindrées, des écoles maternelles hors de prix et des blondinettes filiformes qui oscillent entre cours de yoga et lunch detox. 

Dans son livre qu’elle place comme docu-roman, elle dépeint le portrait piquant, drôle et presque acerbe de gens qu’elle a côtoyé au quotidien en forçant le trait de la superficialité et du déballage financier. Le lecteur ressent que le personnage de Mimi, jolie journaliste freelance, fauchée et un poil désorganisée détonne dans ce décor de richesse abondante. C’est d’ailleurs à travers son regard que passe toute la critique de ce monde huppé. N’y aurait-il pas un peu de l’auteur dans ce personnage ? Rien n’est moins sûr… 

Alors, on se prend au jeu, et on crée du lien avec Mimi, et Clare aussi. Leurs parcours, leurs niveaux de vie, leurs aspirations… Les deux amies sont complètement différentes et pourtant… vivent dans le même quartier. Histoires de sexe, de conflits d’intérêts, de jalousie… Pas facile de vivre avec ses voisins (je sais de quoi je parle), encore moins quand on vit dans un quartier des plus prisés de Londres. 

Et si on nous faisait croire que l’argent  ne faisait pas le bonheur ? C’est vrai qu’on commence à en douter… Mimi sera même tentée de goûter à la tentation. Et si l’argent lui offrait une toute autre vie ? 

Les différentes chroniques de cette vie de quartier sont amusantes, le lecteur devient membre actif des commérages et se délecte qu’autant de choses se passent dans ce square qui semble pourtant si paisible en apparence. 

L’alternance du récit est appréciable pour donner du rythme au roman. Je ne suis pas sûre que le résultat ait été le même sans cela, même si, au début, j’ai eu du mal à apprivoiser le monde de Clare. Problème entièrement résolu quand sa vie a pris un peu de piquant (comprenez quand elle a commencé à trahir sa meilleure amie) …

Ne nous leurrons pas : il s’agit tout de même d’un bon livre de filles, avec des histoires assez futiles dans l’ensemble mais c’est bien rodé, bien écrit. Une lecture agréable pendant laquelle on rit, on jase, on exalte ! 

En somme, si la vie à Notting Hill peut en faire rêver beaucoup d’entre nous, elle peut se révéler aussi être comme un vrai cauchemar. Encore faut-il pouvoir se réveiller !

POUR QUI ? Pour toutes celles qui pensent qu’il suffit d’avoir de l’argent pour mener la belle vie !

C'EST LA PREMIERE PHRASE…  « Qu’est-ce qui a bien pu me réveiller ? » 

AU GUIDE MICHELINE  starsstarsstars 

QU'EST-CE QU'ILS EN ONT DIT ? « Aïe, aïe, aïe, le ver est dans le fruit, les femmes croquent dedans, et nous, on se marre ! » - Isabelle Lortholary, Elle

CA PEUT AIDER … 380 pages aux éditions Le livre de Poche

A INVESTIR...  6.95euros

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